Du 21 avril au 10 mai, Régine Chopinot-Cornucopiae invite Alexandre Paulikevitch en résidence de création au Port des créateurs - Toulon.
Avec le soutien de la Ville de Toulon, l’ONDA, le ministère de la Culture - DGCA, de la MC93, du Port des créateurs et Cornucopiae.
Une ouverture publique a lieu le vendredi 9 mai à 19h au Port des créateurs, Place des Savonnières.
Entrée libre, confirmation par mail à action@reginechopinot.net
Alexandre Paulikevitch est né et travaille à Beyrouth. Il est chorégraphe et danseur.
Il aurait pu être juriste, mais c’est la danse qu’il choisit ou peut-être est-ce elle qui le choisit à Paris. Dans les années 2000, sa rencontre avec la danse dite « orientale », le Baladi, au Centre de danse du Marais est décisive, comme une promesse d’exploration de ses racines libanaises et de sa féminité : « J’étais en train de prendre un cours de flamenco au Centre du Marais lorsqu’en tournant, j’ai entraperçu des danseuses dites "orientales". Immédiatement, j’ai été happé ». Parallèlement il fait des études théâtrales et de danse à l’Université Paris 8. De retour à Beyrouth en 2006, au cœur de son enseignement et de toutes ses créations se tient le Baladi contemporain. Regardé comme une danse exclusivement féminine, il est l’un des très rares hommes à le danser au Liban, et dans le monde arabe, formé auprès des plus grandes du Caire : Dina, Nelly Fouad, Randa Kamel, Aziza, Raqia Hassan. Il en explore la part émancipatrice la rage au ventre, de l’Histoire au corps politique jusqu’aux questions du genre. C’est ce que crient ses pièces de danse-manifeste : Tajwal (2012), sorte d’échappée aux assignations genrées ; Baladi ya wad (2015), cabaret dansé où s’enchevêtrent prostitution, rituel et encens ; Elgha (2018) sur les viols collectifs de la Place Tahrir. En 2025, Fabienne Aucant, directrice de Charleroi danse, invite Alexandre Paulikevitch à la Raffinerie pour la premièreétape de résidence de sa création.